• Crime(s) et châtiment(s)

    J'ai eu l'occasion de regarder hier soir ce documentaire sur les châtiments infligés aux mineurs aux Etats-Unis

    Perpétuité pour les enfants d'Amérique (que vous pouvez voir en replay)

    Crime(s) et châtiment(s)Ce documentaire m'a remis en mémoire les livres essentiels d' Alice Miller, si importants pour comprendre comment les violences faites aux enfants affectent leurs vies et celles de leur descendants.

    Vous pouvez trouver de précieuses informations et des extraits de ses livres sur un site consacré à Alice Miller.

    Voici le début d'un article sur ce site :

    La Maltraitance, l'Abus de l'Enfant

    C'est quoi?

    Les humiliations, les coups, les gifles, la tromperie, l'exploitation sexuelle, la moquerie, la négligence etc. sont des formes de maltraitances parce qu'ils blessent l'intégrité et la dignité de l'enfant, même si les effets ne sont pas visibles de suite. C'est à l'âge adulte que l'enfant maltraité jadis commencera à en souffrir et en faire souffrir les autres. Il ne s'agit pas là d'un problème de la famille uniquement, mais de toute la société parce que les victimes de cette dynamique de violence, transformées en bourreaux, se vengent sur des nations entières, comme le montrent les génocides de plus en plus fréquents sous des dictatures atroces comme celle de Hitler. Les enfants battus apprennent très tôt la violence qu'ils utiliseront adultes en croyant à ce qu'on leur a dit : qu'ils ont mérité les punitions et qu'ils étaient battus « par amour ». Ils ne savent pas qu'en vérité la seule raison des punitions qu'ils ont subies était due au fait que leurs parents ont subi et appris la violence très tôt sans la remettre en cause. A leur tour ils battent leurs enfants sans penser leur faire du mal.

    Quelles leçons le bébé retient-il des fessées et d'autres coups?

    Que l'enfant ne mérite pas le respect.

     

    Que l'on peut apprendre le bien au moyen d'une punition (ce qui est faux, en réalité, les punitions n'apprennent l'enfant qu'à vouloir lui-même punir).

     

    Qu'il ne faut pas sentir la souffrance, qu'il faut l'ignorer, ce qui est dangereux pour le système immunitaire.

     

    Que la violence fait partie de l'amour (leçon qui incite à la perversion).

     

    Que la négation des émotions est salutaire (mais c'est le corps qui paie le prix pour cette erreur, souvent beaucoup plus tard).

     

    Qu'il ne faut pas se défendre avant l'âge adulte.

     

    C'est le corps qui garde en mémoire toutes les traces nocives des supposées "bonnes fessées".

     

    Comment se libère-t-on de la colère refoulée?

     

    Dans l'enfance et l'adolescence :

     

    On se moque des plus faibles.

     

    On frappe ses copains et copines.

     

    On humilie les filles.

     

    On agresse les enseignants.

     

    On vit les émotions interdites devant la télé ou les jeux vidéo en s'identifiant aux héros violents. (Les enfants jamais battus s'intéressent moins aux films cruels et ne produiront pas de films atroces, une fois devenus adultes).

     

    A l'âge adulte :

     

    On perpétue soi-même la fessée, apparemment comme un moyen éducatif efficace, sans se rendre compte qu'en vérité on se venge de sa propre souffrance sur la prochaine génération.

     

    On refuse (ou on n'est pas capable) de comprendre les relations entre la violence subie jadis et celle répétée activement aujourd'hui. On entretient ainsi l'ignorance de la société.

     

    On s'engage dans les activités qui exigent de la violence.

     

    On se laisse influencer facilement par les discours des politiciens qui désignent des boucs émissaires à la violence qu'on a emmagasinée et dont on peut se débarrasser enfin sans être puni: races " impures ", ethnies à " nettoyer ", minorités sociales méprises.

     

    Parce qu'on a obéi à la violence enfant, on est prêt à obéir à n'importe quel autorité qui rappelle l'autorité des parents, comme les Allemands ont obéi à Hitler, les Russes à Staline, les Serbes à Milosevic.

     

    Inversement, on peut prendre conscience du refoulement, essayer de comprendre comment la violence se transmet de parents à l'enfant et cesser de frapper les enfants quel que soit leur âge. On peut le faire (beaucoup y ont réussi) aussitôt qu'on a compris que les seules vraies raisons de donner des coups "éducatifs" se cachent dans l'histoire refoulée des parents.

     

    www.alice-miller.com
© 2014 Alice Miller

     

     

     

     

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